Les services publics sont considérablement attaqués et malmenés depuis de nombreuses années tant à la ville qu’à la campagne. Ces choix conduisent à une rupture de l’égalité d’accès, ce qui est intolérable dans un pays qui revendique cette même égalité dont le nom figure aux frontons de nos mairies.
Que dire alors de la perte des prérogatives des communes, qui ne peuvent plus toutes éditer les cartes d’identité de leurs administrés ? Dans le Nord, le département le plus peuplé de France et qui compte 652 communes, seules 49 d’entre elles sont dorénavant habilitées à délivrer les cartes d’identité. Au-delà des problèmes d’accessibilité pour les personnes ne pouvant se déplacer, c’est aussi la problématique des délais qui doit être soulevée.
Les Gouvernements successifs n’ont-ils pas constaté la perte d’efficacité des services de la CAF et de la CPAM suite aux politiques d’austérité ? Elles sont obligées de fermer, parfois pendant des semaines complètes, leurs permanences au public afin de résorber le retard accumulé dans le traitement des dossiers des usagers. Il est temps de prendre soin de nos services publics de proximité, dans l’intérêt de la population et pour le bien-être de nos communes. Ils sont nos biens communs, ils méritent mieux que le traitement qui leur est infligé. Il est indispensable que le gouvernement décide de dégager les ressources nécessaires au renforcement des moyens financiers et humains dans ces services, il en va de l’équité républicaine vis-à-vis de nos concitoyens et de l’équilibre territorial dans notre département du Nord.