L’usage détourné du protoxyde d’azote par inhalation continue de faire des ravages, malgré l’interdiction de vente aux mineurs depuis 2021, avec tous les effets néfastes pour la santé des utilisateurs.
Les conséquences de ce fléau sont sanitaires mais également environnementales, en témoigne la prolifération des cartouches et bonbonnes dans les espaces publics et les décharges. La dangerosité de ces contenants du fait de leur caractère explosif, implique une prise en charge par quelques rares entreprises spécialisées dans leur recyclage, générant des dépenses considérables pour les collectivités et autres organismes, diverses entités chargées du service public de gestion des déchets (SGPD).
Nombre de ces contenants, jetés dans les sacs d’ordures ménagères, arrivent également directement dans les centres de valorisation énergétique (CVE). Rarement entièrement vidés de leur contenu, ils explosent sous l’effet des très hautes températures, provoquant d’importants dégâts sur les installations. Ainsi par exemple, les trois CVE du syndicat inter arrondissements de valorisation et d’élimination des déchets (SIAVED), situé dans le Nord, subissent chaque semaine ces explosions qui détériorent les fours et mettent en danger les personnels. Au coût élevé des réparations s’ajoutent parfois des arrêts de lignes de traitement, impactant ainsi les capacités d’élimination et de valorisation des déchets et la production de chauffage et d’électricité.
Outre le renforcement de la prévention sur les dangers de l’inhalation du protoxyde d’azote et les restrictions de la vente de cartouches et bonbonnes, d’autres dispositions s’avèrent nécessaires afin de réduire l’impact environnemental et financier de leur traitement. Parmi celles-ci, une première solution consisterait à modifier les valves d’étanchéité des contenants afin de prévenir toute explosion. La seconde serait d’instaurer une écocontribution sur les cartouches et bonbonnes et de créer une filière REP (responsabilité élargie des producteurs), comme cela a été fait pour d’autres types de déchets présentant des risques sanitaires et environnementaux élevés.
En conséquence elle lui demande les suites qu’elle compte donner à ces propositions.