Mme Michelle Gréaume attire l’attention de M. le ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique sur la situation de l’entreprise Valdunes dans le Nord.
Dernière entreprise française à fabriquer des roues et essieux pour le ferroviaire, l’entreprise Valdunes est confrontée depuis plusieurs années à une baisse importante de ses commandes.
Couplée à la hausse vertigineuse des coûts de l’énergie, cette baisse menace aujourd’hui son existence même et l’emploi des 368 salariés, dont 40 % sont au chômage partiel, employés sur les deux sites de Trith-Saint-Léger et Lefrinckoucke. Alors que le seuil d’équilibre est estimé à 60 000 roues par an, l’entreprise n’en fabrique plus que 22 000. Aucune fatalité cependant à cette situation qui résulte à la fois de la délocalisation des productions mises en uvre par le propriétaire chinois MA Steel - qui délaisse les sites français après avoir fait main basse sur la technologie - et du choix de la SNCF de faire fabriquer ses roues et essieux à l’étranger.
Valdunes est un véritable cas d’école en matière de politique industrielle et de souveraineté nationale et un enjeu industriel national tant les marchés et les besoins existent en France comme en Europe.
Une des solutions réside dans la reconquête du marché SNCF qui achète ses roues et essieux en République tchèque, Espagne, et Italie.
Il est en effet difficilement concevable qu’une société nationale dont l’État est actionnaire à 49 %, financée en grande partie par l’argent des contribuables, contribue à l’affaiblissement de notre potentiel industriel et du tissu économique local.
Plus largement, elle lui demande quelles mesures il compte prendre pour garantir la pérennité de l’entreprise, des emplois et du savoir-faire industriel.