Mme Michelle Gréaume appelle l’attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur le nécessaire respect des droits des étudiants hospitaliers.
Les étudiants hospitaliers de 4ème, 5ème et 6ème année, comme tout le personnel soignant, ont répondu à l’appel lors de la crise sanitaire liée au Covid-19. Cependant, alors qu’ils ont apporté leur appui aux professionnels de santé et ont même permis dans le département du Nord d’assurer la continuité du service de régulation téléphonique du service d’aide médicale urgente (SAMU), leur salaire n’a pas été valorisé.
Ces « externes », dont le temps est partagé entre l’apprentissage théorique et le temps passé sur le terrain auprès des malades, sont actuellement rémunérés 1,29€ brut par heure de stage effectué. En comparaison, un étudiant de master stagiaire perçoit une gratification trois fois supérieure.
Par ailleurs, une étude récente, menée avant la crise sanitaire liée au Covid-19, note que les droits des étudiants hospitaliers ne sont majoritairement pas respectés : limite de 48 heures hebdomadaire non respectée, pas de gardes les veilles d’examen, les trente jours de congés annuels
Les futurs professionnels de santé doivent pouvoir étudier sereinement, dans un cursus très exigeant en termes d’implication, de connaissances et de temps. La précarité ne saurait venir ajouter un stress supplémentaire dans ce long parcours, le rendant d’autant plus difficile, alors même que la France manque cruellement de médecins et de chirurgiens.
C’est la raison pour laquelle elle lui demande que la revalorisation salariale et le respect des droits des étudiants hospitaliers soit l’une des priorités du « Ségur de la santé » mis en place par le Gouvernement.