Les directions de Veolia et de Suez ont annoncées avoir trouvé un accord. La bataille pour l’or bleue et les déchets que ce livrait ces deux géants nationaux se termine donc par compromis « de bon sens selon certains commentateurs. »

Cet accord préserverait l’intégrité de Suez, au périmètre pourtant fortement réduit, sur le plan social et industriel tout en lui permettant de se recentrer sur les activités françaises dans l’eau municipale et les déchets.

Le nouveau Suez devrait par ailleurs être détenue par des actionnaires sans doute "majoritairement français" avec les fonds Meridiam, Ardian et l’américain GIP. Ces actionnaires, qui se frottent déjà les mains, doivent s’engager pour quatre ans à maintenir l’emploi et les acquis sociaux.

Bref tout va bien. Dans le monde d’après le gouvernement se félicite du transfert de la gestion du service public de l’eau et de l’assainissement, de la gestion d’une ressource naturelle fondamentale au profit d’acteurs qui n’ont ni savoir-faire, ni capacités financières.

Le gouvernement se félicite d’engagements de court terme en termes d’emploi et d’acquis sociaux. Qu’en sera-t-il dans 4 ans ? Quel sera l’avenir de la recherche et du développement, filière d’excellence de Suez ?

Dans le monde d’après la vente et la destruction de nos fleurons industriels continuent.

Le gouvernement se félicite d’une nouvelle désorganisation industrielle, stratégique et sociale après les précédents d’Alstom, de Technip ou d’Alcatel pour ne citer qu’eux.

Dans le monde d’après on laisse, dans un secteur aussi essentiel que celui de l’eau et des déchets, se mettre en place un monopole privé, sans s’inquiéter des conséquences pour les collectivités locales et les usagers.

Monsieur le Ministre ? Quels engagements fermes seront pris pour assurer la pérennité des emplois et des activités dans le Nouveau Suez ?