M. Éric Bocquet attire l’attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports sur la question majeure du fret ferroviaire.
De conférence des parties (COP) en COP, de loi environnementale en loi environnementale, chacun s’accorde à dire que la décarbonation est une absolue nécessité. Dans le même temps, rien n’est fait pour soutenir et développer le fret ferroviaire.
D’ailleurs, alors que la part du ferroviaire s’élevait à près de 30 % dans le transport des marchandises en 1985, elle ne s’élève plus qu’à un peu plus de 10 % aujourd’hui. Les 20 années de libéralisation du fret ferroviaire l’ont tout bonnement sacrifié, avec son lot de fermetures de triages et de dessertes, accompagné de réductions de personnels. Pire, l’État français a négocié avec la Commission européenne un plan de discontinuité, démantelant encore un peu plus Fret SNCF, alors que dans le même temps l’Union européenne a autorisé la circulation de camions pouvant mesurer jusqu’à 25 mètres et peser 60 tonnes.
On marche sur la tête ! Bien loin de ces logiques libérales, le développement d’un grand service public du fret ferroviaire est un véritable enjeu d’avenir. L’État français serait bien inspiré de donner une place stratégique au fret dans notre pays avec pour objectif à la fois le développement économique et l’aménagement de notre territoire et la préservation de notre planète. Notons encore qu’en mars 2023, le Gouvernement annonçait un plan de 100 milliards d’euros dédiés aux infrastructures ferroviaires, sans que rien ne se soit concrétisé depuis.
Il lui demande donc quelle politique d’investissement et de développement compte mener le Gouvernement pour soutenir un véritable service public du fret ferroviaire dans notre pays.