Lire l’intervention de Pascal Savoldelli aux QAG
Monsieur le Ministre chargé de la ville et du logement,
330 000 : c’est le nombre de personnes sans abri.
4,1 millions : celui des mal-logés.
2,4 millions : celui des ménages en attente d’un logement social.
En Val-de-Marne vient d’être franchi le cap des 100 000 demandeurs de logement. Dans le même temps, 5,7 millions de personnes consacrent plus de 35% de leurs revenus au logement.
Deux mots me viennent : souffrance et irresponsabilité.
Monsieur le Ministre, beaucoup parlent d’une bombe sociale. Réduction des APL, manque de constructions, record d’expulsions, et maintenant suppression du dispositif PINEL…
Et pourtant, si le logement coûte 38 milliards d’euros par an au budget de la Nation, il en rapporte 88 milliards.
Alors, comment expliquez-vous que la part du PIB consacrée au logement n’ait jamais été aussi faible ? 1,5% en 2021, un record jamais atteint.
Réplique :
Je vais m’adresser à Madame la Première Ministre.
Vous vous êtes autorisée à réemployer les initiales du CNR, et face à une crise du logement sans précédent, permettez-moi, Madame la Première Ministre, de vous dire ce que nous pensons que devrait porter le Conseil National de la Résistance aujourd’hui.
Le gel immédiat des loyers avec une compensation pour les bailleurs sociaux, la généralisation de la TVA à 5,5% pour la construction de tous les logements sociaux, la généralisation des aides à l’accession sociale à la propriété, mais également interdire toutes les expulsions sans solution de relogement, de revaloriser immédiatement les APL en tenant compte de l’inflation et de l’indice de référence des loyers, de plafonner les prix de vente des logements en zone tendue, de taxer davantage les plus-values immobilières pour financer le fonds national des aides au logement et inciter à baisser les prix de vente, de durcir les sanctions envers les communes qui ne respectent pas les obligations de la loi SRU…
Madame la Première Ministre, la seule opposition à la conquête du droit universel au logement, je m’excuse de vous le dire, c’est vous et votre Gouvernement.