Monsieur le Président,
Le président du SDIS a rendu publique sa décision relative au plan de restructuration des véhicules légers infirmiers (VLI), qui assument notamment une double mission de secours d’urgence à la personne, et de soutien sanitaire opérationnel pour leurs collègues.
Ainsi, sur les 7 véhicules légers infirmiers actuellement en fonction, 2 doivent être supprimés à Douai et Denain, qui perd également son véhicule de soutien santé (VSS).
Cette décision, vous le savez, suscite beaucoup d’incompréhension et de colère chez les professionnels, les élus locaux et les populations concernées.
Elle frappe en effet des territoires, peu soupçonnables d’être surdotés en personnels, infrastructures et équipements de santé, à la population vieillissante, et confrontés à des difficultés d’accès aux soins. La preuve en est que les VLI de Denain et Douai sont, parmi tous les véhicules, ceux qui ont effectué le plus de sorties et d’interventions en 2024.
Comment dès lors justifier leur suppression, alors même que les équipes médicales du SAMU sont confrontés à des sur sollicitations et à un manque de personnel ?
Le faible montant des économies réalisées par la suppression des 2 VLI, 110 000 € si les chiffres avancés s’avèrent exacts, interroge également au regard du budget global du SDIS et des conséquences sur le terrain.
La logique comptable qui prévaut à cette décision est encore moins acceptable quand il s’agit de la santé, de la vie de nos concitoyens et des sapeurs-pompiers eux-mêmes.
Il est également profondément regrettable que cette décision ait été prise sans concertation avec les élus locaux concernés, de plus en plus lassés d’être trop souvent considérés comme de simples « pourvoyeurs de fonds », par ailleurs en augmentation constante, tenus à l’écart de choix qui impactent la vie de leurs concitoyens.
Monsieur le Président, notre institution ne saurait rester sans réagir et accepter une décision fortement contestée, qui amoindrit les capacités d’intervention du Service Santé du SDIS.
Rien n’est plus important que de remettre ce dossier sur la table, en associant toutes les parties intéressées, y compris l’Etat, à la recherche de solutions pérennes, satisfaisantes à la fois pour les populations et les sapeurs-pompiers.
C’est le sens de ce courrier qui, j’en suis persuadée, retiendra toute votre attention.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées.