Merci Monsieur le Président,
Madame la Ministre,
Monsieur le Secrétaire d’Etat,
Nous allons voter cet amendement, nous avons voté également les précédents.
Finalement, il nous renvoie tous à la même chose, d’abord, de manière générale, c’est quand même la complexité, aujourd’hui, des finances locales, nous n’ouvrirons pas le débat là.
Chaque année, on se dit qu’il faut simplifier, améliorer, et chaque année, on renvoie à l’année suivante ce problème.
Cependant, il y a une petite musique qu’il ne faudrait pas laisser s’installer. Et on tend à la voir un peu dans les votes et dans les petites remarques dans les différentes travées ici-même.
La question n’est pas de ponctionner ou de sanctionner les grandes villes en leur retirant les besoins qu’elles ont pour répondre à leurs problématiques. Mais est-ce que l’on peut accepter encore - alors vous allez me dire, moi c’est 10ème budget, donc peut-être qu’on peut encore l’accepter pendant des années, il n’y a pas de problème - est-ce qu’on peut accepter encore longtemps finalement que, en République, un citoyen n’a pas le même coût et les mêmes besoins selon le territoire où il habite ?
Et encore plus aujourd’hui, est-ce qu’on peut l’accepter ? Non.
On ne peut pas l’accepter parce que finalement, quel que soit le lieu où la personne habite, les besoins sont les mêmes. Et d’ailleurs, on le voit, en problématiques de voirie, on le voit en problématiques d’eau, d’assainissement, sur la rénovation scolaire, sur le déploiement de la fibre, qui aujourd’hui se fait à grande échelle, et quelles que soient les communes, et je crois, d’autant plus là encore, qu’indépendamment de renvoyer un signal, ce n’est en tout cas pas un bon signal que de dire que finalement, en zone rurale, il y aurait besoin de moins. Je crois d’ailleurs que les événements qu’il y a maintenant quelques mois, en ont fait la démonstration, en bien ou en mal, je ne les jugerai pas en tout cas ici.
Donc oui, nous voterons cet amendement qui vise non pas, je le disais, à stigmatiser les uns, mais à permettre tout simplement aujourd’hui et particulièrement aux communes rurales d’avoir les moyens de se développer et de répondre aux besoins de leur population. Mais d’ailleurs, tout comme, et nous sommes très à l’aise dans notre groupe, nous soutenons également l’augmentation des dotations pour les problématiques « politique de la ville ». Je crois que l’un n’empêche pas l’autre, et justement, n’opposons pas l’un et l’autre, permettons à chacune et à chacun, quel que soit son lieu d’habitation, de vivre correctement.