Ainsi, le Ministre de l’Europe vend une partie de la mèche dans la presse régionale en appelant à briser tous les tabous : retraites, assurance chômage, temps de travail. Concordance de vue totale avec les représentants du patronat qui proposent de travailler une heure de plus et pourquoi pas, de repousser l’âge de départ à la retraite à 70 ans !

Ne nous y trompons pas, le plan d’économie de guerre est aussi un plan de guerre sociale aux peuples européens. Et une sacrée opportunité pour le grand capital et l’industrie militaire d’engranger des profits supplémentaires. Les places financières trépignent déjà de joie.

En son temps, Anatole France avertissait « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels ». Si l’Histoire ne se répète pas, il lui arrive de bégayer. Et nombre d’accents patriotiques entendus ces derniers temps suintent l’esprit de la régression sociale et l’appât du gain.

Au moment où l’espoir d’une trêve et d’un arrêt des combats en Ukraine se fait jour, notre engagement pour la désescalade, le désarmement et une paix durable en Europe s’avère indissociable de la défense, pied à pied, des droits des travailleurs et des acquis sociaux.