Cet acte violent d’intimidation, obligeant le Congrès à suspendre ses travaux et paralyser l’élection de Joe Biden, a fait quatre morts et plusieurs dizaines de blessés.

Il est, par ailleurs, une nouvelle étape dans la tentative de déstabilisation des États-Unis par les mouvements ultra-réactionnaires états-uniens, parmi lesquels on trouve des mouvances néonazies ou encore le Gamergate.

Il est enfin le marqueur d’une crise profonde de la société de ce pays, creusée par quatre ans de présidence de Donald Trump, marquée par l’outrage, la violence et le mensonge.

La présidence démocrate à venir, qui bénéficiera par ailleurs de la majorité au Sénat et à la Chambre des Représentants, devra s’atteler à apaiser un pays au bord de l’implosion et où les mouvements réactionnaires ont bénéficié de la bienveillance présidentielle ces dernières années.

Après avoir usé de son droit constitutionnel de recours puis attiser les tensions par une communication outrancière, Donald Trump porte une part de responsabilité non négligeable dans ces actes de violence. Ils confirment sa volonté de s’affranchir de l’État de Droit lorsque ce dernier le gêne. Cette situation doit nous interroger collectivement au moment où la crise démocratique est profonde, où la défiance vis-à-vis des dirigeants politiques est grande et où les discours les plus réactionnaires sont largement tolérés et relayés dans une large partie des médias.

Les États-Unis, à l’origine des renversements ou des tentatives de renversement, de nombreux gouvernements élus démocratiquement en Amérique du sud et Amérique latine, sont aujourd’hui décrédibilisés.

Les sénatrices et sénateurs du groupe communiste républicain citoyen et écologiste condamnent fermement les actes de violence ayant eu lieu au Capitole ce 6 janvier. Plus largement, elles et ils espèrent que cet événement entraînera une prise de conscience internationale sur les conséquences attendues lorsqu’on déroule le tapis rouge aux discours les plus rétrogrades.