Communiqués de presse

Appel des parlementaires

Pour la libération immédiate d’Alaa Abd el-Fattah

« Bruxelles et Paris agissez ! #FreeAlaa. » Dans un appel soutenu par la Ligue des droits de l’homme, de très nombreux parlementaires exhortent à la libération immédiate d’Alaa Abd el-Fattah, écrivain et défenseur des droits humains emprisonné en Égypte et très affaibli par sa longue grève de la faim.

L’appel est paru sur le site de Médiapart, à retrouver en cliquant ici.

Le blogueur, écrivain et défenseur des droits humains Alaa Abd el-Fattah est emprisonné en Égypte depuis des années pour avoir courageusement usé de sa liberté d’expression.

Son destin est devenu un symbole. Consécutivement à sa longue grève de la faim, il est très affaibli. Sa famille, qui a enfin pu le rencontrer le 17 novembre, demande à tous ceux qui sont attachés aux droits de l’Homme d’exprimer leur soutien.

Nous, parlementaires, faisons nôtre la déclaration du Haut-Commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU de « relâcher immédiatement Abd el-Fattah de la prison ».

Nous espérons que les autorités européennes, le gouvernement français et ceux des pays européens insisteront pour qu’il puisse immédiatement embarquer dans un avion européen pour un pays de son choix.

Signataires :

Nadège Abomangoli, député de Seine-Saint-Denis.
François Alfonsi, eurodéputé.
Christine Arrighi, députée de Haute-Garonne.
Éliane Assassi, présidente du groupe CRCE au Sénat.
Manon Aubry, co-présidente du groupe de la Gauche au Parlement européen.
Lisa Belluco, vice-présidente de la Commission du Développement durable et de l’Aménagement du territoire de l’Assemblée nationale.
Guy Benarroche, vice-président de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d’administration générale du Sénat.
Christophe Bex, député de la Haute-Garonne.
Benoît Biteau, vice-président de la Commission de l’Agriculture et du Développement rural du Parlement européen.
Manuel Bompard, député des Bouches-du-Rhône.
Louis Boyard, député du Val-de-Marne.
Daniel Breuiller, sénateur du Val-de-Marne
Damien Carême, eurodéputé.
Cyrielle Chatelain, présidente du groupe écologiste de l’Assemblée nationale.
Sophia Chikirou, députée de Paris.
Laurence Cohen, sénatrice du Val-de-Marne.
Éric Coquerel, président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale.
Alexis Corbière, député de la Seine-Saint-Denis.
David Cormand, eurodéputé.
Pierre Dharrévile, vice-président de la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale.
Gwendoline Delbos-Corfield, eurodéputée.
Karima Delli, présidente de la Commission du Transport et du tourisme du Parlement européen.
Emmanuel Fernandes, député du Bas-Rhin.
Charles Fournier, député de l’Indre-et-Loire.
Arnaud Le Gall, député du Val-d’Oise.
Marie-Charlotte Garin, députée du Rhône.
Raquel Garrido, députée de la Seine-Saint-Denis
André Gattolin, vice-président de la Commission des affaires européennes ainsi que de celle des affaires étrangères et de la défense du Sénat.
Michelle Gréaume, sénatrice du Nord.
Claude Gruffat, eurodéputé.
Jérôme Guedj, député de l’Essonne.
Clémence Guetté, députée du Val-de-Marne.
Yannick Jadot, eurodéputé.
Hubert Julien-Laferrière, député du Rhône.
Éric Kerrouche, sénateur des Landes.
Maxime Laisney, député de Seine-et-Marne.
Pierre Laurent, vice-président du Sénat.
Élise Leboucher, députée de la Sarthe.
Jean-Paul Lecoq, vice-président de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
Charlotte Leduc, députée de la Moselle.
Jérôme Legavre, député de la Seine-Saint-Denis.
Benjamin Lucas, député des Yvelines.
Fréderic Mathieu, député d’Ille-et-Vilaine.
Marianne Maximi, députée du Puy-de-Dôme.
Marie-Pierre Monier, sénatrice de la Drôme.
Danièle Obono, députée de Paris.
Younous Omarjee, président de la Commission du Développement régional au parlement européen.
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale.
Francesca Pasquini, députée des Hauts-de-Seine.
Sébastien Peytavie, député de la Dordogne.
Marie Pochon, députée de la Drôme.
Thomas Portes, député de la Seine-Saint-Denis.
Jean-Claude Raux, député de la Loire-Atlatique.
Michèle Rivasi, eurodéputée.
Caroline Roose, eurodéputée.
Laurence Rossignol, vice-présidente du Sénat, ancienne ministre.
Sandrine Rousseau, députée de Paris.
Sabrina Sebaihi, député des Hauts-de-Seine.
Mounir Satouri, eurodéputé.
Danielle Simonnet, députée de Paris.
Aurélien Taché, député du Val-d’Oise.
Bénedicte Taurine, députée de l’Ariège.
Marie Toussaint, eurodéputée.
Aurélie Trouvé, députée de la Seine-Saint-Denis.
André Vallini, sénateur de l’Isère, ancien ministre.
Paul Vannier, député du Val-d’Oise.
Mélanie Vaugel, sénatrice des français de l’étranger.
Léo Walter, député des Alpes-de-Haute-Provence.

***
La campagne #FreeAlaa se poursuit. Dès sa parution mercredi, l’Appel des parlementaires français a été envoyé à tous les parlementaires européens, par une ONG égyptienne, alors que le Parlement européen débattait des droits de l’Homme en Égypte.

Le jeudi 24 novembre, le Parlement européenne a voté une résolution qui « exhorte les autorités égyptiennes à libérer immédiatement » des défenseurs des droits de l’Homme, dont Alaa Abd el-Fattah. Il demande à l’UE de « revoir ses relations avec l’Égypte » et invite les gouvernements à des « sanctions ciblées contre les principaux responsables de la répression brutale dans le pays ».

[Voici ci-dessous une traduction du communiqué de presse du Parlement.

(Communiqué du service de presse du parlement européen - 24/11/2022

Les Députés du Parlement européen appellent à une révision des relations de l’UE avec l’Egypte en raison de son manque de respect pour les droits de l’homme

Répression de la société civile lors de la Conférence de l’ONU sur les changements climatiques
Les autorités égyptiennes continuent de détenir arbitrairement leurs opposants et de recourir à la torture
Discrimination de longue date à l’égard des minorités et des femmes
Les États membres de l’UE devraient envisager des sanctions ciblées contre les principaux responsables de la répression brutale
Dans une résolution adoptée jeudi, les députés déplorent profondément l’absence persistante de droits et libertés politiques fondamentaux en Égypte.

La Conférence des Nations Unies sur le changement climatique de 2022, organisée par l’Égypte, a mis en lumière la répression intérieure de l’Égypte contre les voix pacifiques et légitimes de la société civile, avertissent les députés dans une résolution sur la situation des droits de l’homme dans ce pays.

Ils condamnent avec la plus grande fermeté la censure, le harcèlement et l’intimidation par les autorités égyptiennes à l’encontre de représentants de la société civile égyptienne, qui ont eu lieu dans les locaux internationaux de l’ONU, ainsi que la nouvelle vague d’arrestations et de détentions dans le cadre de la COP27. Les ONG égyptiennes indépendantes se sont vu refuser une inscription unique à la COP27 et seule une poignée d’entre elles ont réussi à y assister, grâce au fait que les organisations internationales leur ont donné leurs propres badges, disent les députés. Seules les organisations de la société civile qui ne critiquent pas les autorités et qui ont été sélectionnées par les autorités égyptiennes ont été autorisées à participer à la COP27.

Détentions arbitraires et recours généralisé à la torture

Les députés condamnent également fermement le maintien en détention arbitraire et provisoire de dizaines de milliers de prisonniers d’opinion en Égypte, dont beaucoup sont détenus dans des conditions inhumaines, sans accès à un procès équitable ni aux droits fondamentaux. Une fraction limitée des prisonniers politiques égyptiens ont été libérés ou graciés par la Commission des grâces présidentielles en avril 2022, note le Parlement, mais souligne que, selon des ONG égyptiennes et Amnesty International, au moins 1 953 Égyptiens ont été arrêtés et détenus arbitrairement depuis lors.

Les députés exhortent les autorités égyptiennes à libérer immédiatement un certain nombre de défenseurs des droits de l’homme, de journalistes, de militants pacifiques, de politiciens, de femmes influenceuses des médias sociaux ou d’hommes d’affaires qui ont refusé de vendre leurs actifs à l’armée

Condamnant le recours généralisé à la torture par l’appareil de sécurité égyptien, le Parlement exhorte l’Égypte à coopérer pleinement avec les autorités italiennes sur le meurtre du doctorant italien Giulio Regeni, qui a été torturé à mort par des agents de sécurité.

L’UE devrait revoir ses relations avec l’Égypte

Les députés soulignent la discrimination de longue date à l’encontre des minorités, telles que la minorité copte et les personnes de confession bahá’íe, et appellent également le Parlement égyptien à accélérer l’adoption d’une loi globale sur la violence à l’égard des femmes.

Enfin, le Parlement demande un réexamen approfondi et complet des relations de l’UE avec l’Égypte à la lumière des progrès très limités réalisés en matière de droits de l’homme par l’Égypte et de sa répression de la dissidence, malgré le soutien continu des partenaires européens. Il appelle les États membres de l’UE à envisager d’adopter des sanctions ciblées contre les principaux responsables de la répression brutale dans le pays.

La résolution a été adoptée par 326 voix pour, 46 contre et 186 abstentions. )]

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