Communiqués de presse

Communiqué

Nous le craignions, nous avons averti…

Dès le début du confinement, nous le craignions. Nous, impliqué.e.s dans la lutte contre les violences faites aux femmes, nous engagé.e.s au service de la protection de l’enfance, nous savions que cette période pourrait être dramatique, si aucune mesure n’était prise en urgence par le Gouvernement. Les chiffres sont sans appel, les interventions des forces de l’ordre au domicile pour des violences conjugales ont augmenté d’au moins 32% sur l’ensemble du territoire national depuis le début du confinement.

Hélas, nos craintes sont confirmées. Depuis le début du confinement, les plaintes se multiplient, les annonces de décès tombent et nous emplissent d’une peine immense.

Comment accepter cette situation alors que nous alertons depuis plus d’un an sur la faiblesse des ressources, des moyens octroyés aux associations ? que nous demandons au Gouvernement de mieux former les forces de l’ordre pour prendre en charge les victimes de violences ? que nous demandons que les auteurs de violence soient écartés du logement familial ?

Hier encore, nous apprenions que, dans notre bassin minier, une femme et deux de ses enfants ont été tués par un conjoint violent. Le confinement renforce les frustrations, exacerbe les tensions et est à l’origine de ces drames qui prennent des vies et brisent des familles.

Plus que jamais, nous exhortons le Gouvernement à agir, à mettre tous les moyens sur la table, tous les dispositifs en place pour protéger toutes les victimes de violences en cette période de huis-clos familial propice à l’explosion des violences.

A l’instar de l’Espagne, où des mesures exceptionnelles ont été prises, nous demandons la création d’un service d’alerte ouvert 24 heures sur 24, par messagerie instantanée, avec la fonction de géolocalisation par la police, et la mise en place immédiate d’un plan d’urgence, associé aux moyens financiers nécessaires.

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