Où en sommes-nous ? Au niveau international, les reculs sont nombreux. Les droits des femmes sont parmi les premiers à être remis en cause, réduits, anéantis. Avec les guerres, viennent les crimes de guerre, dont les femmes sont souvent les premières victimes.
En France, si l’on ne peut pas dire que rien n’a été fait, force est de constater que le compte n’y est pas. Les petites mesures mises bout à bout ne constituent pas un plan d’action cohérent, ambitieux, doté des moyens nécessaires à la hauteur des enjeux et du défi qui est face à nous. C’est ce que demandent les associations féministes : un budget pérenne et annuel de 2 milliards d’euros, une éducation à la vie sexuelle et affective à l’école, la formation obligatoire des professionnel.les (éducation, santé, justice…), un plan d’urgence pour la protection de l’enfance, la création de brigades et de juridictions spécialisées, le déploiement massif des dispositifs de protection et d’une aide financière, l’inscription des féminicides et de la notion de consentement dans le code pénal…
Nous ne pouvons que soutenir cette demande légitime d’une loi cadre.
Sans oublier l’indispensable égalité salariale, garante de l’indépendance financière, quand nous savons qu’en France, les femmes sont toujours rémunérées en moyenne 22% de moins que les hommes. Les droits des femmes, la lutte et les sanctions appliquées aux violences sexistes et sexuelles qui entretiennent les rapports de domination ne doivent pas s’arrêter au seuil des lieux de travail.
Le combat est loin d’être terminé. Au 14 novembre, nous déplorons 101 féminicides commis en 2022. C’est inacceptable.
Pour alerter, plusieurs moyens sont disponibles :
Le 3919, numéro vert dédié à l’écoute et à l’assistance des victimes de violences conjugales.
Il est également possible d’envoyer un sms au 114, ou de vous rendre sur appel.urgence114.fr.
Parce que la première fois est déjà la fois de trop, n’acceptons jamais la violence, ne renonçons jamais au respect qui est dû à chaque femme, continuons à lutter pour les droits de toutes les femmes.
