Communiqués de presse

8 mars, Journée internationale des droits des femmes

L’égalité comme objectif, l’égalité comme solution

Cette année encore, le 8 mars est l’occasion de constater le chemin qu’il reste à parcourir pour atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes.

Du côté des avancées positives, on peut se féliciter de l’adoption, par le Sénat, de l’inscription dans la Constitution du droit à l’interruption volontaire de grossesse. Également, l’adoption d’une proposition de loi, inspirée de celle que j’avais déposée en 2021, créant une aide universelle d’urgence pour les victimes de violences conjugales.

Au niveau international et européen, les nouvelles sont rarement réjouissantes. C’est le cas en Afghanistan où les droits des femmes sont une cible privilégiée du pouvoir taliban, en Iran où les femmes manifestent et se battent pour la démocratie et le droit de vivre à visage découvert et cheveux aux vents, dans les pays en guerre où elles sont les premières victimes des crimes et exactions commis, sans parler de la remise en cause du droit à disposer de son corps dans de nombreux états gouvernés par l’extrême droite.

En France, la contre-réforme des retraites du gouvernement, dont nous débattons en ce moment au Sénat, révèle des inégalités salariales lourdes de conséquences.

Car tant qu’il y aura un écart salarial, il y aura un écart des pensions, puisque les deux sont liés. Or, le revenu des femmes en France est inférieur de 22% à celui de leurs homologues masculins d’après l’INSEE. Conséquence sur les retraites, 40% de moins sur les pensions de droit direct pour les femmes (hors pension de réversion).

Cet écart résulte des inégalités au travail : inégalités de salaires, carrières interrompues pour congés parentaux, temps partiels (le plus souvent subis), emplois précaires…
Mais pas seulement.
Comment expliquer et justifier qu’en France, au 21ème siècle, à poste similaire et responsabilités égales, à temps de travail identique, une femme reste très majoritairement moins payée qu’un homme ?

Et pourtant. Savez-vous que si l’égalité salariale était effective, cela augmenterait mécaniquement les cotisations sociales, ce qui drainerait 6 milliards d’euros vers les caisses de retraite ? C’est une des propositions que nous défendons actuellement dans le débat parlementaire.

Qu’on se le dise, l’égalité doit être un objectif, parce que l’égalité est la solution !

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