Communiqués de presse

Journée internationale des droits des femmes

Il reste beaucoup à faire pour faire voler en éclats le plafond de verre

Elles sont aides-soignantes, enseignantes, hôtesses de caisse, techniciennes de surface, aides à domicile, infirmières… Particulièrement mobilisées dans le contexte de la crise sanitaire actuelle, nous ne pouvions que les citer et les remercier pour leur dévouement.

En cette journée particulière, dédiée à la défense des droits des femmes, je tenais à relever le peu de valorisation dont jouissent au quotidien ces salariées des métiers du soin, du nettoyage, du commerce, de la santé, de l’éducation… Emplois précaires, temps partiels subis, rémunération inférieure à celles des hommes, les inégalités constatées dans ces domaines d’activité à prédominance féminine fragilisent ces travailleuses dont les tâches sont pourtant essentielles à notre qualité de vie.

Je pense aussi à celles qui sont actuellement privées d’emploi, dans l’hôtellerie-restauration, la culture, le sport… Aux cadres et professionnelles libérales, aux doctorantes, aux chercheuses, aux ingénieures, aux manageures, dont la féminisation des titres est rare, dont le salaire reste inférieur à celui de leurs homologues masculins et dont la carrière se heurte systématiquement au plafond de verre, cette limite invisible mais bien réelle de la reconnaissance et de l’ascension.

En France, les femmes sont rémunérées en moyenne 25 % de moins que les hommes à tâches et conditions d’exercice égales. C’est comme si chaque jour, elles travaillaient gratuitement à partir de 15h40.

Je pense à celles qui tiennent leur famille à bout de bras, à celles qui composent des familles monoparentales, à celles dont la charge mentale explose du fait de l’absence de répartition des tâches dans le couple, à celles qui subissent les coups, les mots, la violence, à celles qui se privent pour leurs enfants, qui font tout pour les protéger, à celles dont le courage dépasse même ce qu’on imagine.

Il faut que notre pays s’honore de montrer la voie, se donne les moyens d’éliminer les différences de salaires liées au sexe. Le fait d’être une femme ne saurait être pénalisant ni lors d’un recrutement, ni dans l’avancée d’une carrière, ni pour la rémunération. Je souhaite que notre pays soit pionnier dans la lutte contre toutes les formes de discriminations et accorde aux femmes la reconnaissance professionnelle, personnelle et sociale qu’elles méritent.

Je souhaite que notre pays investisse le milliard d’euros demandé par les associations pour lutter contre les violences faites aux femmes de façon pérenne. C’est d’ailleurs en ce sens que j’ai déposé une proposition de loi relative à une aide financière d’urgence en direction des victimes de violences conjugales.

Je souhaite que nous n’ayons plus à faire chaque année à la même date la liste des inégalités et des injustices dont sont victimes les femmes, que la défense de leurs droits soit un sujet pris en compte au quotidien, et que l’égalité soit la norme, ici et ailleurs.

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