Communiqués de presse

Communiqué

Après les masques et les tests, au tour des vaccins... Et toujours la pénurie

Rendez-vous reportés, centres de vaccination à l’arrêt, dysfonctionnement et saturation des plateformes et centrales de prise de rendez-vous… A peine commencée, la campagne de vaccination se retrouve extrêmement ralentie faute de doses disponibles.

Après Pfizer, c’est au tour d’Astra Zeneca et Moderna d’annoncer que les quantités prévues de vaccins ne seront pas au rendez-vous.

C’est totalement inacceptable.

Et une fois de plus, comme depuis le début de la pandémie, ce sont les acteurs de terrain, professionnels de santé, élus locaux notamment qui sont en première ligne face aux interrogations, aux angoisses et à la colère bien légitimes.

Les réponses apportées jusqu’à présent par les différents ministres que nous interrogeons ne me rassurent pas. Prennent-ils seulement la réelle mesure de ce qui se passe dans les territoires ?
Les annonces contradictoires continuent de se succéder, les chiffres et objectifs du jour sont démentis le lendemain, les questions restent sans réponse.

La première des responsabilités est de dire la vérité.

Pourquoi les vaccins manquent ? Quand arriveront-ils ? Quelles sont les conséquences pour le calendrier de vaccination ? Que font l’état français et la commission européenne pour contraindre les laboratoires à respecter les engagements pris ?

Pourquoi tant d’opacité sur les contrats commerciaux ? Nos concitoyens veulent savoir et ils ont raison.
Les multinationales pharmaceutiques (Big Pharma), massivement soutenues dans leurs recherches, leur production par des fonds publics, font aujourd’hui la pluie et le beau temps, en faisant monter les enchères et en fournissant prioritairement ceux qui paient le plus cher. La mise sur le marché de plusieurs vaccins est une très bonne chose mais n’oublions jamais que la concurrence entre laboratoires est d’abord guidée par le profit. Une dirigeante de Pfizer avouait récemment « Nous voyons tout ça comme un business durable. Un marché et un pan de recherche que nous allons devoir continuer de faire pendant très longtemps ».

Alors que le vaccin est aujourd’hui le seul rempart que nous ayons face à une pandémie qui a causé plus de 70 000 décès dans notre pays, plus de 2 millions dans le monde, il n’est plus possible de laisser faire sans réagir.

L’outil industriel français doit être mis à contribution pour accélérer la production des vaccins. Sanofi vient de faire un premier pas. Cela reste largement insuffisant. La loi permet au besoin la réquisition des moyens de production.

Au-delà, la France doit répondre à l’appel de l’Organisation Mondiale de la Santé lancé en mai dernier et agir pour que le vaccin devienne un bien public mondial, seul moyen de permettre la distribution de doses à prix coûtant. Il faut pour cela que les entreprises pharmaceutiques partagent leurs brevets et ouvrent leurs technologies. Dans ce cas aussi, la loi peut y contraindre avec la licence d’office.
Les vies humaines valent plus que les profits.

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