Communiqués de presse

Communiqué

90 féminicides en 2020 : la lutte contre les violences faites aux femmes ne doit pas s’arrêter

Le ministère de la Justice l’a annoncé il y a quelques heures : en 2020, le nombre de personnes décédées suite à des violences conjugales est de 106, dont 90 femmes.

Les actions engagées commencent à montrer leurs effets, la baisse du nombre de femmes décédées sous les coups de leur compagnon ou ex-compagnon est importante, et elle est inédite depuis 2016.
Cela a été rendu possible grâce à la mobilisation des associations, des citoyennes et citoyens, des élu.e.s et des mesures mises en place par le Gouvernement face au danger du confinement.

Toutefois, il y a encore beaucoup à faire pour ne plus décompter chaque année le nombre de victimes. Car si le nombre de féminicides baisse, il n’en demeure pas moins beaucoup trop élevé pour un pays qui a érigé la lutte contre les violences faites aux femmes comme grande cause du quinquennat. Par ailleurs, le nombre de plaintes déposées pour des faits de violences intrafamiliales a explosé, laissant craindre une forte augmentation.

La question des tiers-victimes doit être posée. Les 3 gendarmes décédés en intervention, venus pour aider une femme qui s’était réfugiée sur un toit pour échapper à son conjoint armé, en sont l’exemple le plus médiatisé en 2020. Comment d’enfants, de parents, d’ami.e.s, de nouveaux conjoints sont morts à cause de cette folie ?

Ces chiffres encourageants ne doivent pas faire baisser notre vigilance, ni notre mobilisation. Les associations ont besoin de fonds pour maintenir leurs actions de terrain, les forces de l’ordre ont besoin de formation pour mieux accueillir les victimes, la justice a besoin de moyens coercitifs et financiers pour mieux prendre en charge les auteurs et protéger les victimes.

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