Chroniques

Désolé d’insister…

« Le spectaculaire rétablissement des géants du CAC40 », ainsi titrait un quotidien économique national le jeudi 24 juin dernier. La pandémie a frappé de plein fouet les plus grandes entreprises françaises, un choc plus sévère qu’en 2008.

Leur chiffre d’affaires cumulé a chuté de 15% et les profits ont fondu de 55% sur l’année, mais rassurez-vous ils ont quand même pointé à 36 milliards d’euros. L’indice parisien atteint des sommets inédits depuis septembre 2000. La pandémie restera dans les annales comme le choc le plus sévère subi par le CAC40 depuis sa création.

Et pourtant, le « Profil financier du CAC40 » réalisé par le cabinet Ernst and Young met aussi en lumière leur capacité d’adaptation face à la pandémie : « les entreprises ont su faire preuve d’une adaptabilité hors norme, tant sur le plan stratégique pour faire évoluer leurs modèles économiques… »

Voilà donc ce qu’il conviendrait d’expliquer à nos concitoyens et concitoyennes tombés dans la pauvreté, qui ont perdu leur emploi, à ces étudiantes et étudiants qui ont vécu une année de galère, à ces personnels soignants travaillant jusqu’à l’épuisement, vous auriez dû faire preuve « d’adaptabilité » dans ces temps de crise sanitaire.

C’est sans doute cet état d’esprit qui donne à la Macronie cette apparente sérénité... Au lendemain du 1er tour des élections régionales et départementales, marqué par une abstention record mais aussi par une véritable Bérézina pour les listes du parti présidentiel, le Président Soleil organisait en son Palais de l’Elysée une « méga teuf » à l’occasion de la Fête de la Musique. Juste avant, il avait créé la surprise en s’invitant à l’inauguration de la Samaritaine, propriété de son ami proche Bernard Arnault, sous les applaudissements des 800 salariés du grand magasin, en uniforme et masque facial bleu marine, rayé de petit mousse et baskets blanches immaculées à lacets jaunes d’or…

La classe Macron, le Président Soleil, à l’ombre du CAC40 !

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