3 jours de carence pour 3 contre-vérités
1/ Une question d’équité avec le privé ?
Les 2/3 des salariés du privé sont protégés contre la perte des revenus induite par le délai de carence par le biais de la prévoyance d’entreprise (enquête DREES). Les salariés les mieux protégés sont aussi ceux qui s’arrêtent le moins longtemps.
2/ Un absentéisme trop fort dans le secteur public ?
En 2019, la proportion d’absents était de 2,6 % dans l’enseignement, de 3,2 % dans la fonction publique et de 3,9 % dans le secteur privé. Si l’absentéisme est en augmentation, c’est la conséquence de la détérioration des conditions de travail dans la fonction publique et des baisses des moyens comme on peut le constater par exemple à l’hôpital.
3/ Une question d’économies ?
Augmenter les jours de carence a pour effet d’aggraver les problèmes de santé des salariés et d’accroitre, à moyen et long terme, le nombre des absences pour raison de santé : au final un coût supplémentaire pour la collectivité.
Enfin, s’attaquer aux droits sociaux est une constante dans les politiques libérales comme de vouloir diminuer le nombre de fonctionnaires, avec les conséquences que l’on connait dans le secteur de la santé ou de l’éducation, sans jamais diminuer les déficits publics.
Le groupe CRCE-K mettra en débat ce mercredi 30 octobre la proposition de loi visant à inscrire dans la Constitution une charte des services publics afin de donner au contraire un nouvel élan à la préservation et au fonctionnement pérenne de l’ensemble des services publics nationaux et locaux garants de l’intérêt général.
À Paris le 28 octobre 2024