Ce procès est celui de la culture du viol dans notre société. Je salue le choix courageux de Mme Pélicot de refuser la tenue des audiences à huis clos, permettant ainsi de mettre au grand jour ce que les femmes peuvent vivre et subir dans notre société, souvent bien au-delà de l’imaginable.
Ce procès permet de constater que les violences sexistes et sexuelles concernent tous les milieux sociaux. Des monsieur-tout-le-monde, bien intégrés socialement, apparaissant aux yeux de leur entourage comme des personnes de confiance, se retrouvent à la barre des accusés. Un autre fait est également mis en lumière : le lieu central où s’exercent les violences sexistes et sexuelles est celui de la famille.
Les chiffres font froid dans le dos. Selon l’Institut des politiques publiques, en 10 ans la justice a enregistré 700 000 plaintes pour violence conjugales, 72% ont été classées sans suite et 27%, seulement, ont fini sur une condamnation.
Le climat d’impunité est inacceptable. La République s’honorerait en garantissant aux victimes de violences sexuelles que leurs démarches judiciaires ne soient plus une violence supplémentaire. Pour y parvenir, nous devons renforcer les moyens de la justice, avec des interlocuteurs formés sur ces questions.
Si l’égalité entre les femmes et les hommes a été érigée en grande cause des quinquennats du Président de la République, force est de constater que le chemin à parcourir est encore long.
Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes
Publié le 25 novembre 2024Difficile en cette journée de lutte contre les violences faites aux femmes, de ne pas évoquer le procès de Mazan qui marquera l’Histoire du mouvement féministe.