Explications :
Le gouvernement reprend les vieilles pratiques de la droite en s’attaquant aux droits des fonctionnaires accusés d’être responsables des déficits publics tout en accordant de somptueux cadeaux fiscaux aux plus fortunés.
Quelle est la réalité ?
- Les agent.es de la fonction publique territoriale ont très largement vu leurs rémunérations décrocher par le jeu de l’inflation et du gel du point d’indice. C’est dans ce contexte que le gouvernement a annoncé vouloir « responsabiliser » les agent.es en passant de 1 à 3 jours de carence en cas d’arrêt maladie. C’est une injustice de plus.
- L’argument d’équité avec le secteur privé ne tient pas puisque selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, les 2/3 des salariés du privé sont protégés contre la perte des revenus induite par le délai de carence par le biais de la prévoyance d’entreprise. Ce qui n’est pas le cas des fonctionnaires.
- L’argument d’un absentéisme plus élevé dans le secteur public ne tient pas plus puisqu’il est inférieur au secteur privé. Certes, il est en augmentation mais celle-ci est la traduction logique de la détérioration des conditions de travail Les baisses de moyens entraînent inévitablement une surcharge de travail qui conduit à une augmentation des arrêts (accident, maladie…).
- L’argument de l’économie est lui aussi inopérant. En augmentant les jours de carence, les agent.es n’iront pas se soigner en temps et en heure et inévitablement, le nombre de jours d’arrêt pour raison de santé augmentera. Cela constituera alors un coût supplémentaire pour la collectivité.
Aujourd’hui, des agent.es apprennent que leurs contrats ne seront pas renouvelés. Comment peut-on croire qu’il est possible de faire mieux avec moins ? Nous voyons ce que la casse du service public produit. La santé, l’école, l’enseignement supérieur, sont autant de services publics sacrifiés sur l’autel du dogme libéral.
Avec mes collègues du groupe CRCE-K, nous avons déposé une proposition de loi visant à inscrire dans la Constitution une charte des services publics. Il est temps de donner un nouvel élan à la préservation et au fonctionnement pérenne de l’ensemble des services publics nationaux et locaux. Ils sont les garants de l’intérêt général. Ils sont les seuls à même de défendre les intérêts populaires.