Mme Michelle Gréaume appelle l’attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur l’état de la psychiatrie pour les jeunes adultes en France.

L’état des services psychiatriques en France fait régulièrement les gros titres de la presse, pour en exprimer toute la fragilité et le dénuement. Pourtant, la pandémie de Covid-19 a mis en lumière le besoin des Français d’avoir accès à une prise en charge psychologique voire psychiatrique.

Certains faits divers récents ont de nouveau fait émerger le sujet dans le débat public. Pourtant, les services hospitaliers de psychiatrie continuent de souffrir d’un manque de moyens, humains, financiers et logistiques. Dernier exemple en date à Tourcoing, où un service dédié aux jeunes adultes de 16 à 25 ans qui a fait la preuve de son utilité et de son efficacité, s’est vu contraint de fermer en mai 2023, et jusqu’au moins septembre, faute de personnels.

Soigner les jeunes adultes à l’écart des patients plus âgés et ayant potentiellement des pathologies plus lourdes, c’était pourtant la promesse d’un meilleur accompagnement, expliquait l’établissement public de santé mentale (EPSM) lors de l’ouverture du service en 2019.

Plus globalement, les métiers du soin, les postes d’infirmiers, de médecins, ne sont plus attractifs dans les établissements publics, et cette crise des vocations, cette défection des soignants pour la psychiatrie particulièrement remettent en cause la prise en charge de patients qui pourtant en ont cruellement besoin, comme l’indiquait en janvier 2022 un rapport du conseil économique, social et environnemental régional des Hauts-de-France.

C’est la raison pour laquelle elle lui demande quelles mesures il compte prendre pour améliorer l’attractivité des services de psychiatrie dans les hôpitaux publics et donner ainsi les moyens de mieux prendre en charge les patients en tenant compte de leurs spécificités.