Questions au gouvernement

Question d'actualité au gouvernement

Michelle Gréaume interpelle le Gouvernement sur la situation en Ukraine

Mon groupe a toujours condamné sans hésitation l’agression odieuse de Vladimir Poutine contre l’Ukraine, la violation du droit international perpétré par la Russie et les crimes de guerre commis par son armée.
Nous appelons à une paix juste, garantissant la sécurité du pays agressé et écartant toute capitulation.
Depuis lundi, sous la pression d’un Trump pressé de mettre fin à ce conflit pour faire des affaires librement, des négociations ont commencé.
Nous regrettons, comme beaucoup, que l’Europe subisse le tempo du président américain et n’ait pas été à l’initiative.
Nous sommes à un tournant face à cet axe qui se met en place entre Trump et Poutine.
Comment y répondre ?
En accumulant les armes toujours plus, encore et encore ?
En suivant Madame Von Der Leyen qui affirme que « le temps est venu d’assurer la paix par la force. »
Qui peut croire que les peuples ont à gagner dans cette course folle aux armements ?
Pouvez-vous nous indiquer, Monsieur le ministre, en quoi le plan d’économie de guerre de 800 milliards d’euros présenté par Madame Von Der Leyen représente un gage de paix pour l’avenir ?
Le Président de la République Emmanuel Macron indiquait, surjouant les menaces et les peurs, qu’ « il faudra des réformes, des choix, du courage. »
Quels sacrifices entendez-vous vous demander aux français ? Quelle coupe budgétaire envisagre-vous ? Confirmez-vous, par exemple, que la remise en cause de la retraite à 64 ans, dans ce contexte, ne serait plus à l’ordre du jour ?

Monsieur le ministre, il y a deux contradictions fondamentales dans votre démarche.
Vous voulez exploser les compteurs des déficits publics pour un effort de guerre sans précédent consacrant 3,5 à 5% de notre PIB, 30 à 40 milliards de plus par an alors que la question, c’est quelle sécurité collective en Europe pour éviter la guerre et justement permettre de consacrer les richesses au développement de l’Humanité et non pas à sa destruction.
Ensuite, vous dénoncez la trahison de Trump, mais demain comme aujourd’hui, c’est l’OTAN, sous commandement américain que vous financerez, que vous surarmerez toujours plus.
Oui, s’émanciper de Trump et des USA c’est sortir dans un premier temps du commandement intégré de l’OTAN.
Merci

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