Questions au gouvernement

Question écrite avec réponse

Régime indemnitaire des infirmier.e.s, puéricultrices et sages-femmes

Question publiée au Journal Officiel le 12 mars 2020
Réponse publiée le 31 décembre 2020

Mme Michelle Gréaume appelle l’attention de M. le ministre de l’action et des comptes publics sur la situation des infirmier.e.s, puéricultrices et sages-femmes exerçant leur activité au sein des unités territoriales de prévention et d’action sociale (UTPAS).

En effet, ces professions sont les seules au sein des UTPAS à ne pas avoir bénéficié de la réforme du régime indemnitaire tenant compte des fonctions, sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel (RIFSEEP). Le décret d’application concernant les infirmier.e.s, les puéricultrices et les sages-femmes en UTPAS n’a pas été publié.

Cette disparité de traitement suscite un sentiment d’injustice, de non-reconnaissance des compétences, tout en entraînant une perte financière (relative au complément indemnitaire annuel non perçu). Cette situation n’est pas acceptable tant au regard du rôle important joué par ces professionnels en matière de prévention (l’un des axes majeurs de la politique de santé), qu’au regard de leur investissement professionnel et personnel pour offrir un service public de qualité dans la proximité aux usagers.

C’est pour cela qu’elle souhaite connaître les intentions du Gouvernement quant à la publication du décret d’application, qui mettra fin à une inégalité sans fondement entre les différents agents de cette collectivité territoriale.


Réponse de Mme la ministre de la transformation et de la fonction publiques, publiée le 31/12/2020

Le régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel (RIFSEEP), instauré par le décret n° 2014-513 du 20 mai 2014, constitue le cadre de référence pour les agents de la fonction publique d’État (FPE) et des collectivités territoriales percevant des primes fonctionnelles ou liées aux sujétions. Le RIFSEEP vise à simplifier et accroître la transparence du système indemnitaire et à valoriser les responsabilités exercées et le mérite des fonctionnaires.

En application du principe de parité entre la FPE et la fonction publique territoriale (FPT), les employeurs territoriaux doivent mettre en uvre le RIFSEEP pour leurs cadres d’emplois homologues dès lors que les corps de la FPE en bénéficient (décret n° 91-875 du 6 septembre 1991 pris en application du premier alinéa de l’article 88 de la loi du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale). Les corps équivalents des cadres d’emplois des infirmiers territoriaux (infirmiers civils de soins généraux et spécialisés du ministère de la défense), des puéricultrices territoriales (infirmiers civils de soins généraux et spécialisés du ministère de la défense) et des sages-femmes territoriales (cadres de santé paramédicaux civils du ministère de la défense) font partie des cadres d’emplois, pour lesquels, à ce stade, une adhésion au RIFSEEP n’est pas envisagée.

Toutefois, le décret n° 2020-182 du 27 février 2020 relatif au régime indemnitaire des agents de la fonction publique territoriale a modifié le décret n° 91-875 du 6 septembre 1991 pris pour l’application du premier alinéa de l’article 88 de la loi du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale afin de permettre l’application du RIFSEEP aux cadres d’emplois non encore éligibles.

Sans remettre en cause le dispositif actuel pour les cadres d’emplois passés au RIFSEEP, il définit pour les cadres d’emplois non éligibles au RIFSEEP une nouvelle homologie transitoire fondée sur des corps de la FPE d’ores et déjà passés au RIFSEEP. Dans l’attente d’un passage au RIFSEEP de leurs corps homologues historiques, les infirmiers territoriaux ont ainsi pour corps homologue transitoire celui des infirmières et infirmiers des services médicaux des administrations de l’État, les puéricultrices territoriales celui des assistants de service social des administrations de l’État (services déconcentrés) et les sages-femmes territoriales celui des conseillers techniques de service social des administrations de l’État (services déconcentrés).

Ce mécanisme permet ainsi aux collectivités de mettre en œuvre le RIFSEEP pour l’ensemble des cadres d’emplois concernés. Il permet également à ces cadres d’emplois de conserver leur corps homologue historique pour les autres primes et indemnités afin de garantir le maintien de certains avantages indemnitaires servis comme notamment ceux liés à des cycles de travail particuliers (travail le dimanche, travail de nuit, horaires décalés, astreintes, permanences).

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