Chroniques

Chronique

Les 6 Nations…

La chronique d’Eric Bocquet - 9 février 2018

Le retour de la saison du carnaval dunkerquois procure à beaucoup d’entre nous des frissons incroyables.

A la même époque vient, pour les amateurs, le Tournoi des 6 Nations, grand moment de rugby pour celles et ceux qui aiment ce sport. On s’autorise un peu de détente, assis dans le fauteuil en ce samedi après-midi pour regarder la retransmission de deux matches du tournoi.

En ouverture, Galles-Ecosse à Cardiff, les chants des supporters gallois, majestueux ! On regrettera le mythique stade de l’Arms Park, remplacé en 2000 par le nouveau « Millenium stadium » encore plus grand. Et puis on remarque que le nom du stade a changé déjà, il s’appelle le « Principality stadium ». On apprend, en cherchant, que c’est une banque qui a donné ce nom à l’équipement sportif, cela s’appelle le « naming ». Des entreprises privées baptisent ainsi les stades contre espèces sonnantes et trébuchantes (Allianz Arena, le stade Emirates pour Arsenal, etc.) et demain le stade « Vache qui rit » pour le club de javelot de Trifouillis les Oies !

Au-delà de ces aspects marchands, capitalistiques, le rugby reste un sport à grand spectacle, le ballon n’y dort jamais, toujours en mouvement. Un ballon enterré sous une masse d’une dizaine de joueurs enchevêtrés les uns sur les autres (en toute moralité, bien sûr) va jaillir du tréfonds et donne lieu à une attaque déployée jusqu’à l’en-but, un ballon posé derrière la ligne, 5 points au tableau d’affichage. On est toujours admiratifs de la vitesse de ces « bébés » de plus de 110 kilos, puissants, « bodybuildés » (sans stéroïdes on espère…), plus de place aujourd’hui dans le rugby pour les petits gabarits, du muscle, toujours du muscle. Protège-dents, oreilles décollées parfois, le frottement dans la mêlée. Mêlée vue du dessus avec les caméras suspendues, 16 gaillards, huit contre huit, une tonne de chaque côté, qui poussent, qui poussent pour gagner le ballon, on n’ose imaginer ce qu’il adviendrait d’une pauvre noix coincée entre ces deux murailles humaines sous pression…

Oui c’est beau. Et la mêlée se déroule juste à côté d’un logo peint sur la pelouse, celui de « Natwest » une banque encore, anglaise celle-là, l’ancienne National Westminster Bank.

Ah cette finance, un jour on sponsorisera les urinoirs du vestiaire !

Retrouvez la chronique d’Eric Bocquet chaque semaine dans Liberté Hebdo

En bonus, cette photo prise du Sénat, enneigé, ce mercredi 7 mars 2018

Le Sénat sous la neige le 7 février 2018
Imprimer cet article

A la Une

Dernières vidéos

QAG - Michelle Gréaume - Situation à Gaza - Groupe CRCE-K - 10-04-2024 En savoir plus
Michelle Gréaume - QO - Hausse du coût des mutuelles santé - Groupe CRCE-K - 09-04-24 En savoir plus

Une question ?