Echo de Campagne

Finances des collectivités

On rabote !

On se gratte tous la tête, nous les élus locaux, pour contenir nos budgets dans le carcan austéritaire confirmé, puisque les dotations aux communes ont été à nouveau réduites.

On rabote, on fait attention à toutes les dépenses, on diffère certains investissements nécessaires. Les communes sont attaquées par tous les bouts. Financièrement d’abord, et puis, il y a ces prérogatives qu’on leur supprime. Seules les charges financières augmentent régulièrement, le coût des activités périscolaires, la prise en charge de l’instruction des permis de construire désormais payante (à Marquillies ce ne sont pas moins de 6000 euros).

L’Association des maires ruraux de France, qui regroupe les communes de moins de 2000 habitants, lançait, il y a quelques mois, les Etats GENEREUX de la ruralité pour faire entendre la voix des communes rurales de notre pays qui représentent encore 22 millions d’habitants, des habitants qui ont droit au même traitement dans cette République une et indivisible.

A force d’affaiblir le socle de la République, on risque de la déstabiliser. Notre société est grosse de certains dangers, les 500 000 élus locaux peuvent le mesurer quotidiennement dans leur engagement sur le terrain. On a l’impression, parfois, que le « système d’en haut » n’aime pas le peuple.

Après tout, ce peuple, que demande-t-il ? Une brioche, un yacht, une villa et une Rollex ? Non, il demande un travail, un salaire décent, un logement, des loisirs, de la culture, la santé, bref, un peu de sérénité, de bonheur et d’avenir.

Les conseillers municipaux, quand ils votent leur budget, serré, étriqué, se posent toutes ces questions. Silencieusement, bien sûr, car c’est bien connu dans les petites communes en général, « on ne fait pas de politique », on gère, on compte, comme disait Brel.

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